Breaking

vendredi 23 juillet 2021

Quelles sont les sources de la croissance économique ?

 Quelles sont les sources de la croissance économique ?



LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE EST, POUR UN PAYS, UN ENJEU DE PREMIÈRE IMPORTANCE PARCE QU’ELLE CONDITIONNE L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DE VIE DE SES HABITANTS. ELLE REPRÉSENTE, POUR LES POUVOIRS PUBLICS, L’OBJECTIF PRINCIPAL DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE. MAIS SES ORIGINES SONT DIFFICILES À PRÉCISER.


QU’EST-CE QUE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE ?


La croissance économique est l’augmentation soutenue, sur une longue période, de la production de biens et de services d’un pays. On la mesure par le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) à prix constants, calculé par année. Le PIB comporte deux sous-ensembles : le PIB marchand (somme des valeurs ajoutées créées par les unités de production résidentes sur le territoire national en un an) et le PIB non marchand (valeur de la production non marchande c’est-à-dire disponible gratuitement ou à un prix inférieur à son coût de production, ce qui recouvre les biens et services produits par les administrations publiques et privées mais ne s’échangeant pas sur un marché).
On calcule le PIB par habitant en rapportant le PIB à la population du pays, ce qui fournit une évaluation assez grossière du niveau de développement du pays.

LES INSUFFISANCES DU PIB COMME INDICATEUR DE NIVEAU DE VIE ET DE DÉVELOPPEMENT

Pour comparer les PIB/habitant de différents pays, il faut les traduire en une unité monétaire commune. L’utilisation des taux de change officiels des monnaies est à proscrire, parce que ces parités monétaires sont instables et fluctuent sans cesse, et parce qu’elles ne reflètent pas les parités de pouvoir d’achat entre les pays. La méthode des parités de pouvoir d’achat permet d’éliminer cette difficulté.
Mais les insuffisances du PIB tiennent surtout aux imprécisions concernant la valeur de certains biens ou services, notamment les services non marchands qui, n’ayant pas de « prix » sur un marché, sont simplement évalués à leurs coûts de production. De même, les activités non rémunérées (bénévolat, autoconsommation, entraide...) ne font pas l’objet d’une évaluation comptable et sont donc hors du périmètre de calcul. L’économie souterraine (le travail au noir, les trafics, etc.) échappe également à la comptabilisation.
Enfin, le PIB inclut, dans son calcul, les activités de « réparation » de dégâts économiques et sociaux qui accompagnent l’activité économique : crimes et délits, accidents de la route, pollutions, alcoolisme, drogue, etc. Cet agrégat ne prend pas non plus en compte la perte de richesse collective que constituent, à long terme, l’épuisement des ressources naturelles et les atteintes irréversibles à l’environnement.

LES INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES

De nombreux économistes ont, depuis les années soixante-dix, pris conscience de ces insuffisances et utilisent des indicateurs complémentaires pour évaluer le niveau de développement des pays en prenant en compte des éléments qualitatifs variés.

L’indicateur le plus connu est l’indice de développement humain (IDH), élaboré en particulier par le Prix Nobel Amartya Sen, et calculé depuis le début des années quatre-vingt-dix par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). C’est un indice composite intégrant trois critères : l’espérance de vie à la naissance, le revenu national brut par habitant, le niveau d’instruction de la population (repéré par la durée de scolarisation des adultes et la durée de scolarisation escomptée des enfants).

L’IDH a une valeur comprise entre 0 et 1, le niveau de développement étant d’autant plus élevé qu’il est proche de 1. Ainsi, en 2013, la Norvège, l’Australie et les la Suisse occupent les trois premières places du classement (de 0,944 a 0,917), alors que la République démocratique du Congo et le Niger sont aux derniers rangs (0,338 et 0,337). Certains autres indicateurs mettent l’accent sur l’importance inégalités sociales ou des inégalités hommes/femmes, d’autres intègrent la dimension écologique comme critère d’évaluation de la qualité de la croissance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire